La vallée du Tech constitue le bassin versant(*) français le plus méridional. Le Tech est un fleuve côtier(*) des Pyrénées-Orientales. Prenant sa source à près de 2 400 mètres, dans le massif du Costabone, il draine sur un parcours de 85 km un bassin versant d'environ 750 km², associant montagne et plaine, avant d'atteindre la mer au niveau de la réserve naturelle du Mas Larrieu. Son cours est encore assez peu artificialisé. La vallée du Tech compte environ 60 000 habitants essentiellement répartis sur la zone aval possédant les communes les plus importantes et bénéficiant de la proximité du pôle d'activité économique perpignanais.
La distribution des espaces naturels s'organise suivant les caractéristiques physiques (pente, exposition, sols, précipitations). Des conditions de milieu très variées offrent à la vallée du Tech un patrimoine naturel et paysager d'une grande richesse à l'instar d'une présence architecturale remarquable. Au titre des atouts pour son développement, le bassin versant peut également s'appuyer sur une attractivité évidente basée d'une part sur le thermalisme, avec des stations de grande renommée, et d'autre part sur un arrière pays riche historiquement et culturellement. Ainsi, dans l'imaginaire collectif de la population locale, le bassin versant présente la particularité pour un espace méditerranéen de ne pas être réduit à son cordon littoral. L'agriculture, avec la présence en plaine de sols d'excellente qualité reste, malgré la crise actuelle, une activité économique importante (vigne AOC, maraîchage, fruitiers…)
Par ailleurs, dans le cadre d'une gestion durable, la vallée possède des ressources en eau et en matériaux de construction en volumes suffisants pour accompagner le développement économique de ce territoire.
La proximité de l'Espagne, les grands axes de circulation qui desservent la vallée du Tech sont également des atouts à ne pas négliger.
Malgré cela, les inondations et crues torrentielles peuvent constituer des facteurs limitant du développement local si une politique globale de maîtrise de ces risques n'est pas mise en place. De plus, les activités humaines et les aménagements, sur ou aux abords immédiats des cours d'eau : recalibrages et endiguements, extractions de matériaux, industrie du liège, papeterie, activités viti-vinicoles, effluents des stations d'épuration et des établissements thermaux, rejets agricoles diffus...) sont source de nuisances notables.
